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LA BOTTEGA DE VEROCHIO

Avec vous déjà entendu parlé de Verrocchio ? Ce nom vous dit peut être quelque chose encore plus si je vous dis qu’il fut le maître de Léonard de Vinci

 

Dans la Florence du 16 eme siècle de nombreuse bottega

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Le terme de bottega peut s’entendre à la fois comme boutique ouvert sur la ville mais également comme atelier de production

 

 

Au quinzième siècle ,Alors que la cité des Médicis en compte plus d’une centaine c’est dans la bottega d’Andrea del Verrocchio, l’une des plus renommées de la ville, qu’un adolescent âgé de 14 ans entre en apprentissage, pour devenir l’un des plus grands peintres de l’histoire. Son nom : Léonard de Vinci, fils du notaire Piero de Vinci.

 

 

La bottega de Verrocchio fonctionne comme une véritable entreprise artisanale et commerciale, bien loin de l’atelier d’artiste tel que nous le concevons aujourd’hui.

 

 

La boutique se trouve au rez-de-chaussée d’un petit bâtiment qui donne sur la rue Ghibellina, comme le boucher et les autres commerces.

 

Verrocchio débute comme orfèvre, avant de se faire un nom en tant que sculpteur et peintre.

 

L’engouement est immense pour le modèle de la bottega, ces ateliers où des maîtres transmettent leur savoir à de jeunes artistes, où les talents fleurissent en se rassemblant dans un même lieu et en se mesurant dans un esprit d’émulation extrêmement fécond.

 

 

De nouvelles techniques picturales sont mises au point, l’expérimentation bat son plein, des formes inédites de création et de représentation du monde éclosent… Artistes, et innovateurs se croisent mêlant la technique au service de l’art

 

 

Car la bottega est d’abord un lieu de brassage sans égal. Peintres, sculpteurs et autres artistes mais aussi mathématiciens, ingénieurs, anatomistes, astronomes, poètes, musiciens, etc., ainsi que marchands faisant fonction de mécènes, tous font partie d’un seul et même ensemble.

 

 

On y échange sur tout, on confronte des idées, on partage des savoir-faire et des projets ; les « retours d’expérience » se multiplient, et la création de valeur est une affaire d’équipe.

 

La Harvard Business Review s’est penchée il y a quelques années sur ces communautés professionnelles dont la portée ne s’est pas limitée à l’émergence de productions esthétiques hors du commun.

 

Elles ont permis de développer « des méthodes révolutionnaires de travail, de création, de commercialisation de produits et de services, et même abouti à une vision du monde totalement nouvelle. Les ateliers florentins étaient des pépinières de créativité et d’innovation où se mêlaient les rêves, les passions et les projets », explique Piero Formica [

 

 

Les apprentis, ouvriers, artisans, bâtisseurs et artistes qui fréquentaient ces ateliers étaient totalement interdépendants.

 

Ils œuvraient de concert sous la bannière fédératrice d’un Maître.

 

 

Lequel avait vocation à repérer de nouveaux talents, favoriser les liens entre les membres de l’atelier, former de jeunes artistes. Mais sans intervenir directement dans le travail de chacun. À la fois inspirateur et coordonnateur, chef d’orchestre et entrepreneur.

 

 

Andrea di Cione, dit le Verrocchio , fut sculpteur, peintre et orfèvre, mais les jeunes pousses qu’il prenait sous son aile pouvaient pratiquer bien d’autres disciplines, comme l’architecture ou la finance.

 

 

Creuset pluridisciplinaire, terreau d’idées et de techniques nouvelles, l’atelier de Verrocchio favorise l’éclosion de visions du monde inédites.

 

 

Il encourage l’audace créatrice et l’innovation de rupture, comme on dirait aujourd’hui.

 

Et ce, en stimulant le débat entre tous les acteurs de son écosystème, en pariant sur l’intelligence collective et l’addition des compétences, en balayant idées reçues et conformisme intellectuel.

 

 

Homme aux talents multiples, il partage avec ses élèves son extraordinaire virtuosité technique.

 

Il maîtrise la fonte du bronze mais travaille aussi le marbre tout en étant un excellent dessinateur et peintre.

 

 

C’est dans son atelier qu’est conçue la monumentale sphère en bronze doré qui couronne le Duomo de Florence, une prouesse technique à laquelle le jeune Léonard a probablement participé.

 

 

À la bottega, l’apprentissage est extrêmement codifié, comme le veut l’usage.

 

L’apprenti commence par exécuter des tâches subalternes : il prépare le matériel pour le maître, balaie les sols, nettoie les pinceaux, broie les pigments et veille à la cuisson des vernis et des colles – en somme, les bases du métier.

 

 

Progressivement, quand sa maîtrise du dessin le permet, l’élève obtient le droit de reporter sur le panneau l’esquisse du maître.

 

Il prépare les fonds au plâtre et peut poser les premières couches de peinture.

 

 

Ensuite, il devient compagnon. Sa collaboration s’intensifie au rythme de ses progrès.

 

 

Peu à peu, le maître lui confie des détails à rectifier, l’exécution des ornements ou des éléments secondaires de la composition, comme le décor architectural ou le paysage.

 

 

Viennent ensuite les vêtements ou les drapés des personnages situés au second plan. Enfin, s’il est apte, le maître lui propose de réaliser des parties entières de l’œuvre.

 

Pendant les dix ans qu’il passe à la bottega, Léonard côtoie quelques-uns des futurs grands noms de la Renaissance italienne.

 

Il y a là Sandro Botticelli, qui exercera une influence importante sur le jeune élève. Le peintre dit le Pérugin, futur maître de Raphaël.

 

Ainsi commence l’époque des grands maîtres de la Renaissance

 

 

L’une des choses vraiment marquantes du fonctionnement des bottega réside en cela, la possibilité de croisé de nombreuse compétence au cours d’une journée

 

C’est cet entremêlement de métiers et de connaissance qui ont formé Léonard et les maîtres de la renaissance

 

Un des points intéressant est de ce qui sous tant a la création de la chaîne est présent dans le principe que nous allons évoquer

 

Les lieux de coworking qui nous rencontrons aujourd’hui son en partis inspiré des ateliers de la renaissance

 

Les espaces de travail partagés et pluridisciplinaires ne sont pas nés avec le numérique.

Ils ont vu le jour il y a cinq siècles, sous la forme des ateliers d’artistes de l’Italie du quattrocento,

 

Nous n’inventons rien, bien souvent l’histoire nous montre qu’ils s’agit de redécouverte

 

« Dans les ateliers florentins du quattrocento, les échanges permanents et fluides entre divers spécialistes favorisaient la compréhension mutuelle, souligne Piero Formica. La coexistence et le télescopage de ces talents pluriels faisaient de ces ateliers des lieux vivants, où le dialogue ouvrait la voie à des conflits constructifs. L’affrontement et la confrontation d’opinions divergentes abolissaient les limites du savoir, limitaient les risques d’erreur et incitaient les artistes à remettre en question des vérités admises. »

 

 

Ces lieu ou l’on pouvait apprendre tantôt la fonte du bronze tantôt l’architecture son sûrement un des modèles d’apprentissage pour le futur

 

Et je vais vous confier un rêve que j’ai , j’aimerai un jour pouvoir ouvrir un pareille lieu

 

Merci à tous d’avoir suivi cet épisode et à bientôt dans la Collegia

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